mardi 26 février 2008

étincelle.


Une surdité aveugle m’envahit à l’étrange rancard avec l’étroitesse d’un cerveau humain. Une envie muette me remplit les veines et les nervures, une envie de casser, de fracasser, de déchirer et de déchiqueter tous ces tissus sanguins qui protègent si précieusement cette matière grise, grise à l’air d’un hiver qui ne veut jamais se terminer, d’un ciel qui désire nous enfermer, nous enterrer, nous limiter à cette terre, à sa pesanteur, à ses futilités dans un univers beaucoup plus géant qu’un simple être humain ne puisse l’imaginer. Un dégout mortel me tiraille les entrailles à l’idée inouïe que l’on puisse volontairement nous détourner de la diversité magique de ce monde pour nous emprisonner dans un seul champ de vision. Cet acte d’une monstruosité inégale que de se cacher si obstinément dans un coin du prisme d’où les rayons ne peuvent ni jaillir, ni enrichir notre monde morbide de couleurs et de lumières.

Une infaillible force lézarde mes muscles et je serre fort mes poignées. J’essaye de me contenir. D’élargir moi-même mes horizons. Mais tellement de fanatisme et d’étroitesse me rendent esclave du réflex, de ce réflex cru et frais dans on espoir, dans ses peines, dans sa volonté de choquer, de réanimer de meurtrir tous ces jeunes Frankensteins de notre monde. Ces morts-vivants qui rassemblent leurs idées d’ici, de là, du passé, de l’histoire, sans jamais prendre la peine de les reformuler, de les retravailler, de les ressusciter, d’en créer de nouveaux.

Je vous déteste. Je vous abhorre. Vous et vos idées préconçues, vos pré-jugements et votre mono-dimensionnalité. Il est temps de vous réveiller ! De vous rebeller ! De déclarer la révolte. Le monde est beaucoup plus merveilleux que vous ne l’imaginez justement à cause de ses religions, de ses races, de ses ethnies, de ses classes, de ses langues, de ses cultures…………………………………

Et vous, vous n’êtes qu’un souffle d’air dans le feu torride de notre planète. Ne désiriez-vous pas en devenir l’étincelle ?

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