mardi 26 janvier 2010

n'importe.

Je me ralentis à observer les plus mauvaises habitudes qui sèment, par ci et par là, leurs maladifs déchets. Je les observe qui se noient dans les serrures des cerveaux. Je les vois s’anéantir dans les agaçants miroirs du futur. Je les sens des narines, les inhale tel les pollens microscopiques qui nourrissent mon for intérieur pourri. Je ne veux plus être le récepteur. Je veux être le parasite qui vit et survit des autres. Je veux être les déchets que tout le monde essaie de s’en débarrasser sans même recycler. Je m’éloigne, loin aussi loin du but, aussi loin, dans toutes les directions, les axes, les dimensions. Je deviens bidimensionnelle, plate, réduite à une ligne, parfois même à quelques points. Je deviens illisible à votre monde en 3D, incompréhensible. Je passe par tous les trous, toutes les barrières, je m’y glisse. Je vous déteste. Je vous haie. L’insipide vérité qui vous entoure. Je la touche, la sens, la vois. Tel des amas de planètes infiniment petites qui vous entourent et dessinent autour de vous des milliers et des milliers de lignes qui arrivent finalement à la perfection géométrique d’une toile d’araignée, qui vous embellit la vie, qui vous facilite la fin de la fin, qui vous suit comme votre aura, qui vous suffoque un sourire au visage. Les images sur ma rétine me déracine et m’envoie dans une chute interminable vers un inconnu inévitable. Je lutte et je chute. Y en a pas des toiles d’araignées qui ralentiront mon choc, mon échec. Je vous déteste avec vos espoirs, vos sourires, vos ambitions, vos croyances. L’estomac qui tourne. Je vous déteste.