dimanche 23 mars 2008

re.gré

Je regrette avoir raté tellement de ma vie ne croyant pas en moi-même. Je regrette avoir permis à quelques personnes de me gâcher la vie avec cette air de supériorité qu'ils m'imposaient. Je regrette avoir permis à toutes ces futilités dont le monde est fait de me soûler de leur beauté périssable.
Je suis belle. De l'intérieur vers l'extérieur. Mes imperfections et ma différence font ma beauté. Et je ne pourrais jamais mieux apprécier ma solitude pour être mon phare parmi les vagues de ma confusion.

mercredi 19 mars 2008

il y a un trou, tout petit et violet, dans le ciel aujourd'hui. il m'appelle. je tombe.

lundi 3 mars 2008

hmm.

"Mais la propriété, mais le capital ont de longue date pris leurs précautions.
Donnant au groupement des propriétés le nom de patrie, ils ont su inspirer à la foule une sorte de religieuse passion pour une entité invisible qu'ils abritent sous un symbole ridicule, le drapeau.
Le troupeu humain, bête et sentimental, abruti depuis des siècles par l'idée de providence et de droits acquis, s'est laissé prendre à cette fantasmagorie de mensonges, et il admire les armées, brillantes, bruyantes, violentes, qui ont pour mission de défendre les propriétés et les capitaux des accapareurs contre d'autres accapareurs non moins déshonnêtes qu'eux."
L'ABC du Libertaire.

Allez voir.

oh la la.

On s'amuse à nous raconter des histoires genres les jeunes du Liban sont son artère principale, sont ses conduits alvéolaires, son système digestif (option la plus valide vu l'acheminement de la digestion) bla bla bla. Mais moi quand j'y pense, il n'y a pas de jeunes au Liban. Les jeunes libanais sont en voie d'extinction. Démographiquement, nous existons peut-être. Mais en réalité, la jeunesse se répartit en deux catégories.
La première, mature avant l'âge, adulte avant son temps, porte toutes les responsabilités du monde sur ses épaules, n'a pas eu le temps de goûter pleinment aux joies de la vie, parce que justement son état social ne le lui a pas permis. Une catégorie austère, degoûté, qui ne croit plus au bonheur que tout le monde semble lui promettre, qui ne croit plus à cette liberté qu'on n'atteignera jamais.
La deuxième catégorie, refuse de grandir. Refuse de croire vraiment que vivre au Liban c'est assez difficile, ça demande pas mal de responsabilités et beaucoup beaucoup de patience. Non le Liban c'est beau, le Liban c'est FUN, le Liban c'est le roi de la nightlife. Ils traînent dans les rues de Beyrouth, intoxiqués d'illusions, enivrés d'espoirs et de rêves. Ils reçoivent les bras ouverts tout ce que le Liban leur offre (qui est d'ailleurs très minime) et ne bouge pas d'un pas pour survivre.
On trouve, bien sûr, des exceptions de jeunes libanais assez conscient de leur rôle comme citoyens dans ce pays, qui reconnaissent ses malheurs aussi bien que ses bonheurs, mais qui existent juste pour faire la règle.
Et en plus, on compte sur nous pour reconstruire le Liban nouveau. C'est drôle ça. Vous croyez vraiment que notre génération est au niveau requis? Parce que moi, y a longtemps que j'ai perdu l'espoir. Je voulais croire vraiment à nos capacités mais avec chaque année qui passe, je me détrompe. Je comprends complètement qu'on choisisse d'émigrer là où je contestais très fort toute personne qui y pensait. A présent, c'est moi aussi qui y pense.
En fait, je serais prête à tout offrir à mon pays, quand mon pays sera prêt à tout m'offrir à son tour.
C'est aussi simple que ça.

dimanche 2 mars 2008

ralentir.

Il parait que c'est ça ce qu'on appelle la satisfaction. Etre rassasié. avoir l'oeil plein. C'est tuer ses besoins. Les enterrer, non pas au fond de soi-même, mais les enterrer dans chaque particule qui nous entoure. Passer à côté comme si rien n'était. ne rendre même pas ses respects. Ne se sentir ni séduit, ni interpelé. parce que ces besoins, c'est pas nous qui les avons créés. C'est plutôt la façon qu'on a été élevé, la répétition du même pattern qui guide notre vie et celle des autres. L'habitude. On nous a nourris l'habitude dès notre plus tendre âge. Mais, mis à part nos instincts, de quoi a-t-on vraiment besoin?
le malheur c'est que personne ne sait prendrer une pause de nos jours. Personne ne sait prendre sa retraite avant que la loi ne le permette. Personne ne réalise vraiment que nous sommes en même temps notre meilleur ami et notre pire ennemi. On ne fair que courir. On cout, on court, on court. Kundera n'a jamais dit de plus vrai: la vitesse est directement proportionelle à l'oubli. Plus on va vite, plus il est facile d'oublier. Mais justement, pourquoi cette addiction à l'oubli? Ne peut-on vraiment pas être conscient de son passé, de son présent et savourer pleinement la vie? Courir, est-il un besoin instinctif? J'ai envie de vivre ma vie en slow-motion moi. Je ne veux pas avoir besoin d'oublier. Admettre que le passé fait partie du passé ne signifie pas nécessairement oublier. Les souvenirs ne répondent pas nécessairement à la loi de la gravité.
On peut se senttir lent et léger à la fois.
On le doit.

samedi 1 mars 2008

par km.

Si tu n’avais jamais exaucé tes rêves avant de les rêver tu aurais volé de tes propres ailes sans jamais te méfier des malentendus de cette honorable vie que mènent des hommes se prenant pour des loups-garous.
Tellement d’expectations t'entourent.
Il faut que tu sois à la hauteur.
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddIl faut que
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddtu portes
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddtes plus hauts
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddtalons et
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddtendre
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddtes bras
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddaussi haut
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddque tu le peux,
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddles tendre
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddjusqu'à ce que
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddles tendons
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddde tes os
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddse déchirent,
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddse cassent,
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddn’arrivent plus
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddà tenir
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddla pression
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddcéleste
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddqui s’émane
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddde toi,
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddvers toi,
dfgdfgdgdgfdgfdgdgdden toi.
dfgdfgdgdgfdgfdgdgddTu exploses.

reine de coeur.

déracine mon coeur,
plante-le dans tes veines
pour que fleurissent
des bourgeons de haine
pour que s'épanouissent
des pousses vilaines
qui grimpent vers ton haleine
décodent chaque gène
crampent ton abdomen
et te mènent
des airs malsaines
que les doctrines anciennes
explorent en vain.

arrache mon coeur,
dissous-le dans tes veines
saisonne-le de saveurs indiennes,
de valeurs chrétiennes,
pour colorer ton ignorance
de teintures qui tiennent
leur magie de ma souffrance,
de nuances qui reviennent
aux blessures lycéennes,
pour qu'ils te trainent,
vaincu, alourdi de peines,
vers gyrophares et sirènes
qui te clament par centaines,
pour te condamner à la peine
de mort,
où plus rien ne te sauvera,
pas mêmes des dizaines
de neuvaines.