vendredi 29 août 2008

blotti.

Après, après, après...
Je viverai après.
Je préfère mourir maintenant et vivre après.
Absurdité.
Moments de fragilité où rien ne compterait plus qu'une main autour des épaules, une main familière ou étrangère, une main de chiffon ou de chimpanzé.
Rien qu'une main autour des épaules pour se sentir blotti contre quelqu'un, contre quelque chose. Pour se sentir équilibré sans avoir à chercher son équilibre pour une fois, pour se sentir précieux, protégé, aimé.
Une main, un bras, de femme ou d'homme, pour support, pour consolation.
Tant de mains qui tapotent et qui tripotent, mais aucune ne s'étend sagement, volontairement, autour des épaules.
Fragilité, maudite fragilité.
Montrer son affection est devenu presque tabou de nos jours il parait. Ou bien que l'affection se fait de plus en plus rare.
Absurdité, toujours.
Tentation énorme d'appartenir. Appartenir à n'importe qui, à n'importe quoi. Appartenir même à ce que l'on fuyait, l'on évitait, l'on détestait depuis toujours.
N'importe, tant qu'on appartienne, tant qu'on fait partie d'une entité plus grande, tant qu'on n'est pas seule à sentir, à penser, à vivre, à mourir.
Monstre de solitude. Mon seul ami fidèle. Le seul bras qui m'entoure.
Blottie contre la solitude.
Exquis.

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