samedi 17 mai 2008

mm.

Il FAUT que je me perçoive à travers les yeux de gens qui me connaissent à peine.

C’est bizarre, parce que, que peuvent-ils vraiment connaître de vous?

Mais… que connaissez-vous de vous-même vous aussi ?

On pourrait bien penser que personne ne peut nous connaître mieux que nous-même. Evident. Je me fréquente 24/24. Et ce, depuis le moment où je suis né. Et c’est ce qui m’éloigne toujours plus de moi-même.

Il ne me reste de mes perceptions que ces glorieuses réalisations qui m’ont béni, à plusieurs reprises, de leurs exempts révélations autant personnelles que cosmopolites.

Mais il ne m’est jamais venu à l’esprit, que même ces réalisations, dans toute leur vérité, ne sont jamais absolues ni stables. Elles changent. Mais ne reste dans la mémoire que le premier effet de la première découverte. Et que Dieu ne permette le moindre changement !

J’ai besoin, de me voir dans des yeux étrangers. J’ai besoin de savoir où j’en suis. Je n’arrive plus à faire un auto-jugement. Tout le temps possible de solitude ne m’offrira pas ce prestige. Parce que, il parait, ces réalisations deviennent de plus en plus rares après un certain âge. C’est ça mûrir. C’est ne plus questionner, ne plus être curieux. Etre plus sage. Calculer ses moindres actions. J’arriverai même à dire, mûrir, c’est devenir extrémiste en quelque sorte. C’est acquérir une suffisance de bagage psychique et morale et ne plus croire qu’en ce bagage. Et quand notre croyance se centre autour d’une seule direction, c’est qu’on est extrême. C’est qu’on est mature.

Je dévie.

Les gens qui me connaissent depuis toujours, connaissent la même personne que je connais moi-même. Ils sont peut-être plus sensibles à mes changements, mais eux aussi, ont eu, dans un certain temps, leurs propres réalisations à mon propos, et c’est ces réalisations qui gagneront toujours le jeu.

J’ai besoin du nouveau.

J’en crève.

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