Il faudrait apprendre que nos priorités sont nos priorités et qu'il ne faut jamais les changer pour n'importe qui.
Il faudrait apprendre que l'amour d'un vrai ami est le seul sur lequel on pourra compter pour toujours.
Il faudrait apprendre que l'identité n'est qu'une illusion, qu'il ne faut pas s'obséder à etre soi-meme ni à etre ce que l'autre désire que l'on soit. Il faut justement etre.
Il faudrait apprendre que notre intuition ne nous triche pas, que s'il y a quelque chose qui cloche ce n'est pas une idée qu'on se fait. Il y a vraiment quelque chose qui cloche.
Il faudrait apprendre que quand il y a quelque chose qui cloche, cela ne vas pas tarder à nous assourdir et qu'il vaut mieux agir tot que tard.
Il faudrait apprendre que l'amour est non mérité, qu'il existe ou n'existe pas, que tout l'effort qu'on peut faire pour le mériter peut bien s'évaporer en une seconde.
Il faudrait apprendre que c'est cet effort qui rend la séparation insupportable. On se sent essouflé, piégé, drainé... pour rien.
Il faudrait apprendre que ceci s'applique sur tout effort dans la vie, non seulement celui que l'on fait pour l'amour.
Il faudrait apprendre que l'espoir ne sert qu'à trainer les choses, qu'il s'avèrera déplacé, à chaque fois.
Il faudrait apprendre qu'etre honnete, présent, ouvert et transparent ne marche pas, que c'est plutot les tactiques diaboliques des magazines qui feront l'effet et que ces tactiques doivent, avec le temps, vous venir naturellement, sinon, elles aussi ne marcheront pas.
Il faudrait apprendre qu'on peut bien rigoler, prendre tout à la légère, on ne fait que tarder le vertige de la chute vers la lourdeur.
Il faudrait apprendre que s'aimer soi-meme remplacerait bien l'amour de l'autre. D'ailleurs on ne cherche l'amour de l'autre que pour pouvoir s'aimer soi-meme.
Il faudrait apprendre que si on ne partage pas les soucis qu'on se fait par peur d'effrayer l'autre, on finira toujours par l'effrayer parce que ces soucis trouveront les pires manières de se manifester.
Il faudrait apprendre que rien ne vaut vraiment la peine qu'on se donne et que l'autre ne se sentira jamais concerné.
Il faudrait apprendre que s'aimer soi-meme, c'est apprécier son propre bonheur, et que celui-là n'est jamais à compromettre ni à sacrifier.
P.S. Il faudrait apprendre comment mettre des accents circonflexes sur ce sacré mac et trouver un autre temps que le conditionnel pour cet 'Il faudrait apprendre'.